Vous voulez marcher et faire du vélo sans être trempé(e) ? Optez pour une veste de pluie à la fois imperméable et respirante. Le secret réside dans la superposition innovante de couches.
Imperméable et respirante
Faisons un peu de révision : que fait une veste de pluie respirante ? Très simple : d’une part, elle empêche la pluie d’entrer et, d’autre part, elle évacue votre transpiration. Une veste bien respirante ne laisse donc passer l’humidité que de l’intérieur vers l’extérieur.
Vous transpirerez quand même, mais la qualité de votre veste déterminera combien de temps cette transpiration restera collée à votre corps. Dans une veste qui ne respire pas bien, votre transpiration ne peut pas s’évacuer assez vite et il fait plus chaud dans votre veste qu’à l’extérieur. Cela provoque de la condensation, qui engendre une sensation de moiteur.
Colonne d’eau et respirabilité
Sur l’étiquette ou la carte attachée à une veste, vous verrez souvent une mention de la colonne d’eau. Celle-ci indique l’imperméabilité du vêtement, par ex. 20 000 mm. La respirabilité ou la perméabilité à la vapeur d’eau est indiquée en grammes par mètre carré de matériau sur une période de 24 heures, par ex. 10 000 g/m2/24 h. Plus ce chiffre est élevé, plus le tissu est respirant. À partir de 10 000 g, on peut parler d’une veste qui respire bien.
Bon à savoir : les vestes Gore-Tex reçoivent un numéro RET (Resistance to Evaporative Heat Transfer ou « Résistance au transfert de chaleur par évaporation »). Nous vous l’expliquons plus en détail dans notre article sur le Gore-Tex .
L’alternative softshell
Une veste entièrement imperméable ne peut jamais être vraiment respirante à 100 %, quelle que soit sa qualité. Pour les efforts physiques intenses où vous transpirez vite et beaucoup, vous ne devriez pas choisir une veste extrêmement imperméable, mais donner la priorité à une excellente respirabilité. En fonction de votre activité, une softshell peut constituer le bon choix : elle n’est pas imperméable mais hydrofuge, et est plus respirante qu’une veste de pluie.
Bien ventiler, c’est tout un art
Vérifiez si la veste de votre choix a des fermetures éclair de ventilation sous les aisselles. Si vous les ouvrez en marchant ou en faisant de l’exercice, vous aiderez votre veste à évacuer la transpiration et vous serez plus vite au sec.
Membrane ou enduit
Votre veste doit sa respirabilité et son imperméabilité à l’une de ces technologies :
o Les vestes avec membrane (par exemple Gore-Tex) sont dotées d’une membrane 100 % imperméable et respirante intégrée entre le tissu extérieur et la doublure. Cette membrane Gore-Tex est microporeuse et évacue facilement la vapeur d’eau (transpiration), tout en empêchant l’eau de pénétrer de l’extérieur. Les vestes avec membrane sont un peu plus robustes et respirent généralement mieux que les vestes enduites.
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o Les vestes avec revêtement (par exemple avec le dryVent de The North Face) sont bien respirantes et coupe-vent, mais un peu moins durables : elles ne restent pas imperméables aussi longtemps. En effet, le revêtement qui s’apparente à une fine couche de vernis appliquée à l’intérieur de la veste, s’use plus rapidement avec le temps. Ce revêtement fonctionne de la même manière qu’une membrane. Les vestes de pluie avec revêtement conviennent à une pluie légère et à un usage quotidien.
o Les vestes à traiter avec de la cire Greenland : une veste en tissu Fjällräven G-1000 (ou un tissu similaire avec la même composition de polycoton) est déjà respirante, imperméable et coupe-vent. En y ajoutant une couche supplémentaire de cire, cette veste devient alors très déperlante, encore plus coupe-vent et beaucoup plus respirante qu’une veste de pluie avec un revêtement ou une membrane. Si le risque de pluie est faible ou que vous vous rendez sous le soleil, vous pouvez laver votre veste pour enlever la cire.
Plus déperlant encore
À toutes ces couches technologiques s’ajoute généralement une autre couche. Grâce à la couche déperlante durable DWR (Durable Water Repellent), les gouttes d’eau glisseront sur la face extérieure de la veste. Cette couche déperlante empêche l’eau de pénétrer dans le tissu, la veste sèche plus rapidement et sa respirabilité est préservée. Sans cette couche, la veste est rapidement saturée d’eau, la transpiration ne peut plus être évacuée et de la condensation se forme à l’intérieur.
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2 couches ou 3 couches ?
Une veste imperméable se compose de plusieurs couches. La façon dont ces couches sont attachées les unes aux autres détermine en grande partie l’utilité de la veste. Demandez-vous pour quelle activité vous en avez besoin.
Il existe trois façons de fabriquer une veste de pluie technique :
o Pour les activités quotidiennes et d’intensité modérée, une veste à deux couches suffit. Le tissu extérieur et la couche imperméable (revêtement ou membrane) sont collés l’un à l’autre, ce qui assure une liaison solide entre les deux couches. Pour protéger la couche imperméable, une autre doublure non collée – également appelée maille ou filet – est cousue dans la veste. La doublure n’est donc pas fixée à l’extérieur, mais peut être saisie séparément. Cela rend la veste plus confortable lorsqu’elle est portée sur la peau nue et améliore la respirabilité. Votre transpiration ne doit « traverser » que deux couches. Une veste à deux couches est également légère et peu encombrante. Mais comme la doublure peut se déplacer séparément de la couche imperméable, elle s’use un peu plus vite. Si vous partez souvent à l’aventure sac sur le dos, ce n’est donc pas la veste idéale.
Bon à savoir
Saviez-vous qu’une veste doublée est toujours une veste à deux couches ? En effet, il n’est pas possible de laminer le tissu intérieur sur la couche imperméable, car il y a toujours une doublure chaude entre les deux.
o Les coureurs, cyclistes et vététistes ont intérêt à choisir un modèle à 2,5 couches, car la légèreté est un élément essentiel pour eux. Ce modèle est similaire à la construction à deux couches et comprend donc un tissu extérieur et une couche imperméable laminés l’un sur l’autre. La différence c’est qu’il n’y a pas de doublure en filet à l’intérieur, mais une couche de protection ultrafine (imprimée ou pulvérisée). Il ne s’agit pas d’une troisième couche à part entière, mais d’une « demi » couche supplémentaire. Une veste à 2,5 couches est plus légère que les autres types de vestes et affiche une grande respirabilité . Attention : ces vestes sont si légères qu’elles sont aussi très fragiles. Elles sont donc moins adaptées au port d’un sac à dos lourd. On reconnaît généralement une veste à 2,5 couches à l’imprimé avec une couche imperméable blanche en dessous ou à une couche entièrement grise. Les vestes semblent comme recouvertes de plastique à l’intérieur, ce qui fait qu’elles collent parfois un peu à la peau.
o Pour la pratique intensive de l’escalade et de la randonnée, les vestes à 3 couches sont les plus adaptées. Sur ce type de veste, la couche imperméable est littéralement prise en sandwich entre le tissu extérieur et un tissu intérieur de très haute qualité. Cette troisième couche apporte plus de confort, de robustesse et de protection, mais elle est très complexe à fabriquer et donc un peu plus chère. Il n’y a pas d’espace entre les couches, de sorte qu’elles ne peuvent pas bouger l’une par rapport à l’autre ; la couche imperméable ne peut pas être endommagée par les frottements. Mais comme votre transpiration doit traverser trois couches au lieu de deux, leur respirabilité tend à être un peu plus faible. Si vous recherchez une veste robuste adaptée à des conditions plus extrêmes et au port d’un sac à dos, optez pour un modèle à trois couches. L’intérieur de ces modèles est souvent texturé et de couleur gris clair. Les vestes à 3 couches sont très agréables sur la peau. Elles sont aussi généralement un peu plus lourdes et plus rigides que les vestes à 2,5 couches.