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La force du cycliste courageux

La vie est plus belle sur deux roues. Que ce soit sur de l’asphalte, du gravier ou dans la boue, l’essentiel, c’est d’avancer. Mais à vélo, certains tours de force sont plus impressionnants que d’autres. Faites connaissance avec quelques héros du cyclisme dont Michel Wuyts n’a encore jamais parlé.


Après avoir vaincu le cancer, Pieter a roulé d’une seule traite jusqu’au Mont Ventoux

Après avoir parcouru l’équivalant de deux fois le Tour des Flandres, soit 600 kilomètres, Pieter De Koninck (21 ans) et son père Bart font une petite sieste. Les deux marathoniens cyclistes ont quitté Oostmalle en Campine la veille et se sont uniquement arrêtés pour manger des pâtes. Ils ferment un instant les yeux sur les lits de camp installés dans la camionnette qui les suit. Leur entourage (trois bons amis de Pieter) les réveille une demi-heure plus tard. Ils n’ont pas le choix, ils ne sont qu’à mi-chemin du Mont Ventoux. Au total, ils parcourront mille kilomètres, un trajet de longue haleine.


Qui est Pieter De Koninck ?

Il a 21 ans.

 

Il vient d’Oostmalle.

 

Il fait des études d’ingénieur industriel

(KU Leuven).

Pieter remonte à contrecœur sur son vélo. « Je me suis presque endormi sur mon vélo », dit-il en riant. Lors de la deuxième nuit à vélo, avec les phares de la voiture-balai, les ombres de leurs jambes ressemblent à des animaux qui traversent la route. « La nuit, nous nous sommes promis de rester prudents dans les descentes. Le but n’est pas de faire quelque chose de fou. » Il se tait un moment et se rend compte de ce qu’il vient de dire. Il ajoute ensuite avec un grand sourire : « Enfin, à part parcourir mille kilomètres à vélo ! »

 

Pieter sait ce qui le motive. Il y a environ deux ans jour pour jour, en juin 2019, on lui a en effet diagnostiqué un cancer des os à la hanche. Un véritable coup de tonnerre pour un cycliste prometteur, grand meneur et motivé par de saines ambitions professionnelles ! « Je venais de commencer à travailler avec un entraîneur et voulais tout miser sur le cyclisme dans la catégorie des Espoirs », explique-t-il. Heureusement, les médecins l’ont détecté à temps et les chances de survie se sont avérées meilleures que prévu. « Je me suis dit presque immédiatement que tout irait bien. Je suis peut-être un peu trop optimiste dans la vie. J’ai aussi toujours continué à rire. »

 

Son organisme de sportif de haut niveau a bien réagi à la chimio. Deux mois après la pose de la prothèse de hanche (il ne marche pas encore correctement), Pieter remonte déjà sur son vélo pour parcourir 40 kilomètres. « Mais je l’ai senti ! » À ce moment-là, il prend de plus en plus conscience que ses espoirs de carrière professionnelle s’envolent. En effet, les chutes sont inévitables dans un peloton et, avec une nouvelle hanche, il ne peut absolument pas se le permettre. Il enterre définitivement son rêve. « Mais j’ai une belle vie et de bons amis avec qui je m’amuse. Devenir professionnel n’est pas indispensable. »

« Deux mois après la pose de la prothèse de hanche, Pieter remonte déjà sur son vélo pour parcourir 40 kilomètres. »

Il attrape à nouveau le virus du cyclisme. Depuis qu’il est petit, Pieter adore tout ce qui a deux roues et des pédales. Après sa convalescence, il continue de faire de longues randonnées à vélo. En outre, il prévoit de signer un exploit afin de récolter des fonds pour Kom op tegen Kanker (une fondation contre le cancer) : faire l’aller-retour à vélo jusqu’au Mont Ventoux et le gravir cinq fois. Et son défi lui tient encore plus à cœur lorsque son oncle Rob succombe à un cancer. Également passionné de cyclisme, le père de Pieter décide de l’accompagner. En tant que pompier, il ne peut toutefois pas quitter le territoire d’Oostmalle lorsqu’il est de service. Il parcourt dès lors des centaines de kilomètres autour du clocher de l’église. « J’ai énormément de respect pour lui », souligne Pieter.

 

Cet exploit renforce encore leur lien. Après avoir pédalé mille kilomètres, père et fils arrivent à Bédoin à l’aube, au pied du Mont Ventoux, 51 heures après leur départ d’Oostmalle. « C’est l’euphorie », dit-il. Du moins pour un instant. Le lendemain, il doit affronter le Mont Ventoux. Pieter ne se contente pas de grimper une seule fois jusqu’au sommet (ce qui est déjà un exploit pour tout cyclotouriste), mais cinq fois ! Même si une tempête l’oblige finalement à reporter d’un jour la dernière ascension. « Cette nuit-là, nous avons tous bu de la Duvel dans le jacuzzi de notre B&B jusqu’à deux heures du matin. Ce sont les meilleurs moments ! »

 

Le retour se fait plus tranquillement. Une fête populaire est organisée à Oostmalle pour célébrer l’arrivée de Pieter. Pendant ce temps, le compteur de Kom op tegen Kanker affiche 32 000 euros : un record pour une action menée par un particulier ! Pieter, lui, continue de pédaler ! Cette année, il espère parcourir 1 500 kilomètres en trois jours le long de la frontière belge. « Après mes études, j’aimerais passer un an à faire le tour du monde à vélo. » Wout Van Aert peut en prendre de la graine !


Doenja a appris à rouler à vélo à 50 ans. Et cela a changé sa vie

Parfois, Doenja Van Humbeeck (51 ans) va chez le médecin ou à la bibliothèque les cheveux au vent. Un sentiment de bonheur l’envahit soudain, ainsi que de la fierté. « Je peux difficilement expliquer ce que je ressens, mais c’est très agréable », dit-elle. Elle a seulement découvert récemment les joies du vélo. Même si Doenja avait appris à rouler à vélo quand elle était petite, elle n’en avait plus fait depuis longtemps. Elle a grandi à Bruxelles : à l’époque, ce n’était pas vraiment l’environnement le plus convivial pour les deux-roues et ses parents ne roulaient jamais à vélo. « Pour nous détendre, nous marchions dans la nature. Nous ne roulions pas à vélo, et nous nous déplacions en voiture, à pied ou en transports en commun. Le vélo ne faisait tout simplement pas partie de ma vie. »


Qui est Doenja Van Humbeeck ?

Elle a 51 ans.

 

Elle habite à Malines.

 

Elle est psychologue.

Tout a changé lorsqu’elle a déménagé à Malines. Le réseau des transports en commun y est moins étendu. C’est une « zone en voie de développement » comme elle aime le dire. « J’ai tout de suite remarqué les nombreux cyclistes. » La circulation est limitée à Malines. Le vélo semble être la solution la plus rapide et pratique pour se déplacer en ville. Doenja se défait dans le même temps de sa voiture pour tenter de mener un mode de vie plus écologique. « Et mon mari roulait de toute façon déjà beaucoup à vélo. » Tous ces facteurs ont incité Doenja à donner une seconde chance à la bicyclette alors qu’elle avait 50 ans.

 

Vous pensiez que le vélo, ça ne s’oublie pas ? Détrompez-vous ! « J’ai presque dû tout réapprendre », explique-t-elle. « D’autant plus que je doutais de mes capacités motrices et de mon équilibre, sans parler de la façon de m’intégrer dans la circulation. » Direction la Fietsschool, l’école qui apprend aux adultes à rouler à vélo. Il s’agit souvent de nouveaux arrivants qui n’ont jamais tenté l’aventure dans leur pays d’origine, mais aussi de Belges comme Doenja qui, pour une raison ou pour une autre, ne savent pas rouler à vélo ou ne se sentent pas en sécurité dans la circulation. Selon la Fietsschool, 200 000 personnes en Flandre sont en situation de pauvreté mobile. Cela signifie par exemple qu’elles ne peuvent pas accéder à un lieu de travail, une formation ou un loisir. Pour beaucoup d’entre elles, le vélo constitue la solution idéale.

 

Doenja a suivi dix cours de plus de deux heures à la Fietsschool de Malines. « Les formateurs nous font progresser petit à petit », explique-t-elle. « Nous avons d’abord tenu le vélo et marché, puis nous nous sommes assis sur une selle basse et, enfin, nous avons posé les pieds sur les pédales. » Les principales règles de circulation sont également passées en revue. Pour la première fois depuis quarante ans, Doenja roule dans un environnement sûr, où la circulation est restreinte. Avant qu’elle ne s’en rende compte, elle slalome entre les cônes et pédale dans des passages étroits.

 

« Au début, c’était parfois assez effrayant, surtout lorsque les formateurs réglaient la selle plus haut. Mais j’ai très vite eu le déclic et j’ai pris confiance. » Elle remercie non seulement les formateurs enthousiastes qui font des feed-back positifs aux participants pour les encourager, mais aussi les autres cyclistes novices. « En groupe, vous pouvez vous soutenir et vous encourager mutuellement. Nous étions tous dans la même situation, cela crée un lien. »

« Cela fait déjà longtemps que je rêve d’apprendre à jouer de la guitare, mais je ne me suis jamais lancée. Aujourd’hui, quand je vois avec quelle facilité j’ai appris à rouler à vélo, je me dis que j’y parviendrais peut-être. »

Elle n’a jamais regretté sa décision. Doenja arrive désormais plus rapidement à destination à Malines. Elle a déjà découvert avec son mari de nombreux magnifiques endroits dans la région autour de la ville. « Nous longeons le canal en direction de Hofstade, où nous descendons de nos vélos et nous promenons dans une splendide réserve naturelle. Nous avons toujours beaucoup marché, mais grâce au vélo, notre champ d’action s’est élargi. Mon mari a grandi à Malines et me dit parfois : "Tiens, je ne suis jamais venu ici !" » Les cours de cyclisme ont dopé sa confiance et lui ont donné le courage de relever d’autres défis. « Je rêve d’apprendre à jouer de la guitare depuis que j’ai 21 ans, mais je ne me suis jamais lancée. Aujourd’hui, quand je vois avec quelle facilité j’ai appris à rouler à vélo, je me dis que j’y parviendrais peut-être. »


Grâce à WMNride, les femmes découvrent les vélos de course

Julie Borgers (32 ans) a attrapé le virus du vélo il y a quatre ans, lorsqu’elle a commencé à faire régulièrement la navette entre son domicile de l’époque, à Tervuren, et son lieu de travail à Bruxelles. Dans les clubs de cyclisme, elle rencontre uniquement des hommes. Il y a deux ans, elle a donc créé WMNride, un club qui s’adresse spécialement aux femmes. « Pour rassembler les femmes cyclistes, j’ai décidé d’organiser des randonnées à Bruxelles », explique-t-elle. Tout a commencé à petite échelle, mais la demande est bien là. « L’aspect social est important, plus que les performances. »

Qui est derrière WMNride ?

Julie Borgers

 

Elle a 32 ans.

 

Elle habite à Gand.

 

Elle travaille au magasin de vélos Jowan au Mont-de-l’Enclus et donne cours de politique sportive à la haute école Thomas More de Malines.

 

Elle a créé et gère WMNride.

Isabelle Scheyltjens

 

Elle a 32 ans.

 

Elle habite à Heverlee (Louvain).

 

Elle est chercheuse postuniversitaire à la VUB.

Dilara Tuna

 

Elle a 32 ans.

 

Elle vient d’Allemagne et habite à Bruxelles.

 

Elle est consultante pour un bureau de marketing.

Qu’apportent les vélos aux femmes ? « On dit souvent que les clubs d’hommes sont trop machos, mais il y a parfois une part de vérité dans ce cliché », explique Julie. Les hommes expérimentés ont par exemple l’habitude de rouler en groupe. Ce n’est pas le cas de nombreuses femmes débutantes. « Les nouveaux, hommes ou femmes, ne se sentent pas toujours en sécurité dans un tel peloton. » Chez WMNride, la dynamique est différente. Aucun peloton serré n’est exigé, mais il faut attendre les autres. Et les débutants apprennent sur le tas à former un peloton. « Nous offrons surtout la possibilité de rouler ensemble en toute sécurité. Si vous vous sentez bien, vous vous améliorez automatiquement. »

« Chez WMNride, la dynamique est différente de celle des clubs d’hommes. Aucun peloton serré n’est exigé, mais il faut attendre les autres. »

Julie a notamment rencontré Isabelle Scheyltjens (32 ans) et Dilara Tuna (32 ans) chez WMRride, deux femmes qui ont découvert à peu près au même moment les joies d’une longue journée de cyclisme. Isabelle utilise le vieux vélo de course de son père, avec lequel elle fait la navette entre Louvain et Bruxelles. Dilara entendait quant à elle participer à l’Elfstedentocht frison à vélo. Isabelle et Dilara confirment les propos de Julie sur l’importance d’un club réservé aux femmes. « Avant, je vivais à Amsterdam, le pays du cyclisme par excellence. Mais j’avais malgré tout des difficultés à trouver un club adapté », témoigne Dilara. « Dans de nombreux clubs, vous devez être capable de rouler à une moyenne de 30 kilomètres par heure, tirée à quatre épingles. C’est pour cela que je ne me suis jamais inscrite. Chez WMNride, j’ai tout de suite eu un bon sentiment. »

 

Isabelle ajoute ceci : « J’avais l’habitude de rouler seule ou entre amis, mais ils allaient toujours trop vite. Je n’ai jamais pensé que je pourrais suivre un peloton d’hommes. WMNride m’a donné la confiance nécessaire pour faire du vélo en groupe. » Être membre ne se limite pas à faire du sport quelques heures par semaine. C’est aussi s’encourager mutuellement et s’améliorer. Et cela concerne aussi tout ce qui entoure le cyclisme. « Quand on débute, on ne sait par exemple pas comment changer un pneu crevé », explique Isabelle. « C’est ce qui me freinait à l’idée de faire de longues randonnées toute seule. » Chez WMNride, les membres acquièrent ce genre de compétences grâce aux autres, sans avoir l’impression de devoir demander de l’aide. « Beaucoup de femmes commencent à faire du vélo poussées par leur compagnon. C’est souvent lui qui change les pneus. Mais une fois qu’on le fait ensemble, cela fait tomber une nouvelle barrière », ajoute Dilara.

Le club WMNride est également actif dans tout le pays et organise des activités pour différents niveaux. Les débutants y trouvent aussi leur bonheur. Les femmes qui n’ont jamais roulé avec des pédales automatiques peuvent par exemple apprendre lors d’initiations. Les cyclistes confirmés sont également les bienvenus, mais ils doivent s’adapter. On ne laisse tomber personne. Même les femmes qui ont déjà parcouru de nombreux kilomètres ne s’ennuient pas. Le trio se souvient avec plaisir du camp d’entraînement en Ligurie italienne ou de leur propre version de Liège-Bastogne-Liège : plus de 200 kilomètres avec des tronçons ardus dans les Ardennes, et la côte de La Redoute comme cerise sur le gâteau. « Dans un tel groupe, vous trouvez automatiquement un partenaire, quelqu’un avec qui vous pouvez relever le défi », explique Dilara. « Ce n’est pas dans l’idée de lâcher les autres, mais pour vous encourager mutuellement à aller plus loin. »

 

Julie, Dilara et Isabelle ont découvert le bikepacking grâce à WMNride. Le trio adore partir avec un gravel bike et découvrir des endroits où elles ne seraient jamais allées avec un vélo de course ou en voiture. C’est la liberté pure, sans devoir dépendre de réservations d’hôtel ni de sa condition physique. « Chez WMNride, nous rencontrons des personnes qui partagent nos idées. Nous en arrivons à parler de sacoches de selle sans même nous en rendre compte », rit Isabelle. Dilara est attirée par les endroits calmes, sans voitures, et par l’idée de dépassement de soi. « Je pars parfois en vue de faire une centaine de kilomètres à vélo, mais quand tout se passe très bien, j’en fais 50 de plus. » Julie : « Quand on fait du camping et que l’on emporte des provisions pour toute la journée, c’est agréable d’avoir des compagnons de route. En tant que femme, je ne me serais jamais lancée seule. »

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