Cinq jours de randonnée dans la partie la plus sauvage de la Suède : une aventure taillée pour nos collègues. Voici leur récit de voyage.
Des pluies torrentielles nous assaillent toute la journée alors que nous plantons notre tente au bord d’un lac idyllique. Un rayon de soleil apparaît et commence à réchauffer le paysage. Un arc-en-ciel se forme au-dessus des montagnes. Jonathan Huesling du magasin A.S.Adventure de Namur sourit. « Nous nous trouvons dans l’un des plus beaux endroits du monde. Comment voulez-vous perdre votre bonne humeur à cause d’un peu de pluie ? », s’amuse-t-il. Emplis de joie, certains de ses compagnons sautent dans l’eau glacée. Aujourd’hui, nous campons au paradis.
Un jour plus tôt, dans la matinée... Au départ de la Fjällräven Classic à Nikkaluokta, l’activité est intense. Les randonneurs réorganisent leurs sacs à dos, ils font bouillir de l’eau pour le thé. Certains saisissent leur dernière chance de fika, ce moment chaleureux typiquement suédois autour d’un café. Pendant la Classic, une randonnée de 110 kilomètres à travers la Laponie suédoise, nous sommes complètement livrés à nous-mêmes. Nous portons tout notre matériel sur le dos et décidons de l’endroit où nous mangerons et camperons. En deux jours, 1 500 randonneurs de quelques dizaines de pays – les plus patriotes arborant les drapeaux de leur pays – prennent le départ pour la randonnée de leur vie. Parmi eux, une importante délégation de spécialistes produits d’A.S.Adventure.
Sur la ligne de départ, un hippie d’un certain âge grattouille une guitare. Il chantonne les paroles de Bryan Adams : it isn’t too hard to see / we're in heaven (il n’est pas difficile de voir que nous sommes au paradis). Pas besoin de nous convaincre. En compagnie d’autres passionnés, nous randonnons à travers la merveilleuse patrie de Fjällräven. Au début, nous marchons encore dans des bosquets de bouleaux nains, le long de buissons remplis de myrtilles aussi grosses que des billes. Mais bientôt le paysage s’ouvre et nous entrons dans la toundra. Nous ne verrons pas le moindre arbre, aussi petit soit-il, pendant les prochains jours. C’est vraiment l’image de la Laponie telle que nous la connaissons à travers les documentaires et les magazines de voyage : un paysage ouvert et vaste.
Véritable esprit de camaraderie
Le chemin suit une vallée entre des montagnes verdoyantes qui s’élèvent dans la brume. Dans un paysage accidenté, coloré par la bruyère cendrée et la mousse de renne, par l’herbe argentée et les renoncules des glaciers, nous nous frayons un chemin sur des pierres concassées. Là où le terrain est détrempé, nous marchons sur d’interminables caillebotis, parfois tortueux, et nous enjambons des dizaines de rivières par jour en passant sur des ponts et des pierres de gué. On en dénombre des centaines tout au long de la Classic. Certaines sont sauvages et tourbillonnantes, d’autres serpentent langoureusement. Elles ont pourtant une chose en commun : leur eau est si cristalline que nous remplissons nos gourdes sans hésiter.
Pendant la journée, chacun de nos groupes suit son propre rythme, mais à midi, nous nous attendons pour manger ensemble. Les randonneurs forment un groupe diversifié, un mélange de nationalités, mais il n’y a pas de petits clans. Le soir, nous refaisons le monde tous ensemble – alternativement en néerlandais, flamand, français, anglais, allemand, franglais ou une combinaison de toutes ces langues. Des bouteilles de whisky sortent alors des poches latérales et des compartiments cachés des sacs à dos. C’est cette camaraderie qui fait la spécificité de la randonnée, la solidarité avec des compagnons de route qui partagent la même passion pour la randonnée et les activités de plein air. La serviabilité aussi. Nous sommes par exemple déjà allongés dans nos sacs de couchage, écoutant le tambourinement rythmique de la pluie, lorsque Frédéric Lamberts, spécialiste camping du magasin A.S.Adventure de Wilrijk, vient resserrer les tendeurs de notre tente. « Faute professionnelle », plaisante-t-il.
Même si nous parcourons la Fjällräven Classic avec des centaines de participants, le paysage est si grandiose, si vaste, qu’en fin de la journée, vous pouvez parfaitement planter votre tente à l’abri des regards. Tous les soirs, nos amis néerlandais se font un devoir de trouver les plus beaux emplacements de camping. Au bord d’un lac ? Check ! Sous une cascade ? Check ! Au pied d’une montagne qui pourrait servir de décor au Seigneur des Anneaux ? Check ! Ils peuvent dire merci aux généreuses allemansrätten, les lois qui accordent à chacun le droit de faire de la randonnée, du ski de fond, du vélo, de la natation, de chercher de la nourriture ou de camper presque partout sur le territoire suédois. À condition de le faire de manière responsable, sans laisser de traces. Lors de la Classic, par exemple, vous devez porter vous-même tous vos déchets jusqu’à la ligne d’arrivée.
Ambiance de festival
L’averse au lac ne sera pas la dernière. La météo dans l’Arctique est imprévisible : tantôt il pleut, tantôt le soleil brille. À cette latitude, même la neige en été n’est pas exclue. Mais on peut compter sur une chose : la bonne humeur qui règne dans le groupe. Nous sommes mouillés, sales et fatigués, nous avons des crampes partout et nous ne savons plus ce qu’est une bonne nuit de sommeil, mais depuis des jours, nous avons un sourire béat sur le visage, tant nous sommes ravis de pouvoir évoluer dans un environnement aussi magnifique.
Durant le trajet, le bonheur se cache dans les détails. Dans un hamburger de renne de Lap Dånalds, un stand de restauration rapide le long du sentier. Dans les bonbons distribués par un trail angel au sommet du Tjäktjapas aride, point culminant de notre entreprise. Dans la cruche de limonade aux groseilles ou dans le brownie que nous dégustons à l’un des six checkpoints du parcours. Ou même dans un moment de calme sur de vraies toilettes (sèches). Quelques jours loin du luxe du monde occidental vous remettent les pieds sur terre et vous font apprécier votre confort quotidien.
Au poste de contrôle de Kieron, une véritable ambiance de festival fait rage. Des centaines de personnes ont planté leurs tentes à l’ombre d’un sommet montagneux photogénique, un pic sacré selon les éleveurs samis locaux. C’est le dernier endroit où nous sommes autorisés à camper avant l’arrivée. Pendant les 15 derniers kilomètres, nous marchons dans le parc national d’Abisko, où le bivouac n’est autorisé qu’à certains endroits. Des bénévoles font cuire des crêpes et les garnissent d’une généreuse couche de confiture et d’une cuillérée de crème fouettée. Personne n’a apporté de guitare, question de priorités lors de l’empaquetage. Mais si c’était le cas, les grattements seraient accompagnés du we're in heaven de Bryan Adams.
Le cinquième jour, nous retournons lentement à la civilisation. Les randonneurs d’un jour dans l’autre direction sentent de plus en plus bon, nos téléphones reprennent vie. Juste avant l’arrivée, une rivière serpente de façon spectaculaire entre des falaises abruptes de schiste et de dolomie, comme un dernier adieu au parcours. Pendant cinq jours, nous avons profité d’une vie simple, en nous connectant à nous-mêmes, aux autres et à la nature. À l’arrivée, les applaudissements sont au rendez-vous. La bière est fraîche, le sauna chaud et les wraps ont le goût des meilleurs plats étoilés. Comment dit-on « merveilleux » en suédois ?
Envie d’en savoir plus sur la Fjällräven Classic ?
Vous rêvez de partir à l’aventure au-dessus du cercle polaire, mais vous ne savez pas comment vous y prendre ? Dans notre article pratique, vous trouverez tout ce qu’il faut savoir sur la Fjällräven Classic. Le site web de la Fjällräven Classic Sweden contient une mine d’informations.
Vous découvrirez comment se déroule l’itinéraire, ce qu’il faut emporter, le meilleur moyen de voyager (en train de randonnée au départ de Stockholm !) et même comment vous soulager de manière responsable dans la nature. Sur place, vu les changements rapides de la météo, les équipements et les vêtements de la marque suédoise Fjällräven s’avéreront bien pratiques.
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